Si la ville de Nara occupa le rang de capitale pendant 70 ans seulement, elle en profite encore 13 siècles plus tard grâce aux nombreux temples bouddhistes et aux quelques sanctuaires shintoïstes attirant 13 millions de touristes par an.

Pour s’orienter, il suffit ainsi de suivre la foule pour se retrouver au pied de la pagode à cinq étages et, ensuite, dans le parc envahi par les fameux cerfs Sika nourris des galettes vendues aux amateurs de selfies qui, en fin de journée, doivent composer avec des animaux repus peu coopératifs pour prendre la pose. Avec la marée humaine, nous convergeons vers le temple Todai-ji, le plus grand bâtiment en bois du monde, et là, malgré la cohue et les marchands d’amulettes, nous nous laissons toucher par la majesté des sculptures et la prouesse technique des artisans.

En nous éloignant un peu, nous assistons à une cérémonie de mariage shintoïste surprenante dans un sanctuaire où les nombreux serments d’amour inscrits dans les cœurs exposés témoignent de la spécialisation du lieu et, en fin de journée, nous contemplons le soleil se couchant sur la ville depuis la terrasse du Nigatsu-do.

C’est en nous perdant dans les ruelles, en mangeant une tempura légère dans un restaurant de quartier et en dégustant quelques sakés aux goûts fruités que le charme finalement opère.

À partir du 1er avril, à la suite d’une étude de marché, la ville de Nara entame une opération de séduction auprès de la communauté LGBT faisant même miroiter des unions religieuses. Décidément ici, comme à Lourdes récemment, les perspectives économiques ouvertes en accueillant bien cette population semblent provoquer soudainement une tolérance inattendue.

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