Si, à chaque voyage, le dépaysement nous interpelle et nous révèle des points de vue différents, le premier jour à Kyoto nous prévient d’emblée qu’ici, au Japon, nos repères risquent d’être bousculés, notre curiosité alimentée, nos interrogations multipliées et nos perspectives élargies.

Le simple fait de satisfaire un besoin naturel s’avère complexe mais confortable sur un siège chauffant face à une commande murale permettant de régler force et direction des jets de rinçage.

Poser son sac à main sur une moquette déclenche une cascade de réactions avec intervention du personnel muni d’un journal et d’un plastique pour l’isoler du sol, accompagnée d’une série de courbettes ôtant toute envie de répéter l’impair.

Malgré sa taille, Kyoto demeure agréable aux cyclistes et aux piétons car, entre les grands axes qui la traversent, s’étale un lacis de ruelles mêlant maisons d’habitation et échoppes. La déambulation dans ces quartiers, à l’aspect villageois par endroits, nous offre des délices sous forme d’un amuse-bouche sésame et cacahuète qui fait le bonheur de Nathalie et d’une pâtisserie au riz gluant farcie d’une pâte de haricot rouge et d’une châtaigne qu’Anne-Marie déguste avec délectation.

Au coin d’une rue, un petit temple dédié à la fécondité présente une paroi de bavettes ex-voto témoignant de la réussite des opérations.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Dans les allées commerçantes et les marchés, une foule curieuse observe, admire, compare, déguste parfois et achète des objets délicats, encens, papiers, éventails, tissus ou des aliments parmi le vaste choix proposé de poissons séchés, de douceurs à l’esthétique étonnante, de légumes macérés dans toute sorte de mixtures. La richesse des préparations culinaires semble ici se décliner subtilement et à l’infini.

La présence de nombreux jeunes en vêtements traditionnels, prenant des selfies ou pouffant de rire devant leur téléphone portable, nous intrigue.

Ce diaporama nécessite JavaScript.