À Auckland, nous avons beau visiter les points d’intérêt, parcourir les rues, nous attarder dans le quartier du port, nous ne parvenons pas à comprendre ce qui constitue l’âme de cette ville. Si sa situation encadrée par l’océan pacifique et la mer de Tasman rend l’eau omniprésente, et si une végétation généreuse cohabite harmonieusement avec les constructions, la cité dégage néanmoins une ambiance d’agitation permanente, comme si les gens n’y faisaient que circuler. À tel point que nous aussi, nous peinons à fixer notre attention et suivons le flux de ce qui se présente à nous.

Dans la rue principale, un défilé de mode mobilise des ressources dignes d’une grande métropole, longue estrade en zigzags, écran géant, présentatrice et DJ, qui contrastent avec la banalité des tenues vestimentaires présentées, nous laissant bouche bée.

Une affiche proclamant « French-Up Your Life » attire notre attention sur le festival de films français qui se déroule au cinéma Rialto. Nous y passons de très beaux moments à déguster la langue de Molière qui nous manque tellement et à regarder avec délectation la folie joyeuse et amère de Marguerite, l’effervescence légère et désemparée sous L’Hermine, la confrontation douce et douloureuse de deux monstres sacrés dans Valley of Love.

Auckland, rassemblant le quart de la population de Nouvelle-Zélande, se classe au 4e rang des villes où il fait bon vivre, mais ne rend pas tout le monde heureux de la même manière à voir la misère des sans-abris, les scènes de drogue ouvertes et les affrontements parfois violents entre communautés.

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