On entre dans la gare de Kyoto comme dans une cathédrale, en levant la tête, le regard attiré par les escaliers s’envolant vers le ciel. Ce vaste espace accueille, en guise de fidèles, des gens qui logent à l’hôtel, qui mangent dans les multiples restaurants, qui effectuent leurs emplettes dans les abondantes galeries marchandes ou qui se promènent, tout simplement.

Fascinées par la hauteur, nous empruntons les escaliers roulants nous propulsant en quelques étapes sur les cursives et les passerelles qui traversent, au-dessus des voyageurs, toute la longueur du bâtiment, offrant çà et là des points de vue magiques sur la ville. Les structures de métal et de verre jouent de la lumière pour créer des reflets changeants énigmatiques qui nous fascinent. Au bout du chemin, le petit jardin du 12e étage abrite quelques rescapés du shopping prenant l’air, jouant avec leurs enfants ou s’adonnant en catimini à l’activité qu’une règle tacite prohibe : manger dans l’espace public.

En descendant, un arrêt au grand magasin nous amène, au bout d’un couloir, au musée à l’ambiance feutrée exposant de manière très bien documentée Les Cinquante-trois Stations du Tōkaidō de Utagawa Hiroshige.

Dans la gare de Kyoto, on peut juste passer ou alors flâner quelques heures. Il y en a même qui prennent le train.

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