Le musée Miho existe par la rencontre de Mihoko Koyama, riche héritière japonaise à l’origine en 1970 du mouvement spirituel Shumei centré sur l’équilibre recherché dans l’union de l’art et de la nature, et de l’architecte I. M. Pei ayant construit auparavant, au sommet d’une montagne, le clocher de cette organisation. Une fois posée l’exigence d’apercevoir ce dernier depuis le musée pour l’une et, pour l’autre, d’exposer, outre la collection des services à thé de l’héritière, des œuvres d’art susceptibles d’attirer un public international, le projet démarre dans les années 1990 avec la recherche d’antiquités d’Europe et d’Asie pour l’une et la conception du bâtiment pour l’autre.

Tout repose sur une idée simple, suivre un cheminement initiatique pour parvenir au musée comme dans le conte chinois de La Vallée des Pêchers en Fleurs qu’un pêcheur découvre avec ravissement à la sortie d’une caverne.

Le visiteur, après avoir traversé un jardin, pénètre dans un tunnel dont la courbure ménage la surprise jusqu’au dernier moment, dévoilant ainsi soudainement, au delà d’un pont suspendu, l’entrée du musée. Ce temple de l’art offre, en guise de pêchers, des antiquités choisies une par une pour leur seule beauté. L’édifice, émergeant à peine de la montagne, ménage des puits de lumière à même d’éclairer les œuvres exposées, créant dans les salles une pénombre propice à la contemplation.

Le plaisir d’admirer des merveilles dans un cadre si harmonieux se prolonge, objet après objet.

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