À Nelson, la plupart du temps, seul l’instant présent compte, seul l’environnement immédiat retient notre attention. Dans cette atmosphère paisible face à la mer, nous prenons soin de bien vivre chacun des trente jours passés ici.

Au marché, nous nous étonnons que les abricots se révèlent plus savoureux qu’en Valais ; nous dégotons avec bonheur un fruit particulier que nous dégustons à la main, dans les crêpes ou les salades et sur les plats de poisson. Avec sa couleur de citron et sa peau granuleuse d’orange, le lemonade, combinant l’acidité et la douceur des deux fruits dont il est l’hybride, n’a qu’un seul défaut, celui d’exister uniquement en Nouvelle-Zélande et dans le Queensland australien.

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Sur la plage toute proche que nous arpentons presque quotidiennement, nous aimons observer les jeux bruyants des enfants, les vols audacieux des kitesurfeurs, le piétinement frénétique des mouettes à la recherche de nourriture et, parfois même, le bain thérapeutique d’un cheval. À marée basse, profitant des bancs de sable, nous nous enfonçons dans la mer avec l’impression étrange des flots s’ouvrant devant nous et avec la petite crainte qu’ils ne se referment.

Tout à coup, nous prenons conscience du retard pris dans les publications de notre blog ; alors, nous replongeons dans les événements passés, par nécessité mais non sans plaisir, pour élaborer quelques articles.

Parfois, une alarme de téléphone, telle que « réserver JRPass pour le Japon », vient nous rappeler que notre voyage ne s’arrête pas ici. Nos guides de Kyoto et Tokyo empruntés à la bibliothèque municipale nous tiennent alors compagnie.

Entre passé et futur, ici à Nelson, nous vivons surtout le temps suspendu.

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