Si les ressources des villes que nous traversons se lisent avec une certaine évidence en termes d’activités touristiques, industrielles ou minières, il n’en est pas de même de ces vastes espaces occupés épisodiquement par des troupeaux de vaches ou de chevaux. En effet, on peut se demander de quoi vivent les habitants de ces maisons perdues au milieu de nulle part. De temps en temps, nous tombons sur une petite agglomération concentrant divers services, épicerie, café, église ou poste de police, pour les habitations des environs. Et, parfois, dans ces villages pas vraiment prospères, de grandes fresques habillent certains murs de manière surprenante.

Nous avons été étonnées et même émues de découvrir régulièrement des corps de ferme dont les fenêtres brisées, le toit béant ou le porche écroulé nous donnaient une indication sur le moment de leur abandon.

L’arrêt à Cisco, ville fantôme, nous a sidérées. Les maisons délabrées contenant parfois encore des meubles ou des objets, et les véhicules laissés sur place donnent l’impression étrange que les habitants sont partis soudainement en abandonnant tout derrière eux. Nous avons quitté cet endroit, un peu troublées, en nous enfuyant presque.

Ce diaporama nécessite JavaScript.