Si, au LACMA de Los Angeles, nous avons pu marcher sous la pluie en restant au sec, ici, au Musée d’art contemporain du 21e siècle de Kanazawa, nous nous sommes baignées sans nous mouiller dans la piscine de Leandro Erlich questionnant le spectateur sur ses perceptions, comme le bâtiment du bureau d’architecture SANAA le fait en établissant un dialogue ludique entre le dedans et le dehors grâce à la transparence et aux reflets de son enveloppe ronde en verre.

À l’intérieur, des corridors en labyrinthe mènent à des salles ou à des cours ouvertes sur le ciel, mais finissent presque toujours en cul-de-sac, perturbant notre sens de l’orientation et rendant notre parcours aléatoire. Ainsi nous découvrons une installation vidéo de Pipilotti Rist consacrée aux secrétions du corps en face du trône des toilettes pour hommes et nous devons lever les yeux pour observer la statue de l’homme mesurant les nuages de Jan Fabre se dressant au bord du toit.

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Les chemins du jardin Kenrokuen enlaçant étangs, ponts de pierre ou de bois, ruisseaux, champs de mousse et lanternes nous désorientent aussi, mais nous offrent, au gré des errances, des points de vue renouvelés sur les paysages créés pour le plaisir des yeux à coups de balais, de cisailles, de cordes et de tuteurs.

En contraste, quelques pas le long du bassin en miroir imaginé par Yoshio Taniguchi dans le musée célébrant la pensée du philosophe bouddhiste D. T. Suzuki suffisent à prendre la mesure de la beauté simple des lieux qui nous fait planer.

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