L’entrée au Musée d’Anthropologie (MOA) à travers une haie d’honneur de mâts totémiques ornés d’animaux et d’êtres mythiques nous impressionne. Un grizzli de près de 4 mètres de haut tenant dans ses griffes un tout petit garçon attire notre attention. La plaquette nous apprend qu’il s’agit d’un totem des Kwakwaka’wakw, peuple qui nous est un peu familier grâce à la lecture de I Heard The Owl Call My Name de Margaret Craven. À partir de là, nous tenons notre fil conducteur et partons à la recherche d’objets évoqués dans l’ouvrage qui pourraient être exposés.

Ainsi, la simple observation de la grandeur et de la décoration des plats sculptés servant à présenter la nourriture lors des potlatchs nous donne une idée de l’ampleur de ces cérémonies.

Le musée propose non seulement des objets du passé, mais consacre aussi de la place aux sculptures contemporaines, comme The Raven and The First Men de Bill Reid, replaçant ainsi la culture amérindienne dans le présent.

 

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L’exposition temporaire consacrée à l’art populaire portugais nous réserve, en lieu et place de poteries kitsch, des céramiques surprenantes traitant de sujets religieux avec humour ou développant des tableaux construits comme des manifestes politiques. Nous découvrons avec amusement ce curé bouche bée, l’air offusqué par la confession d’une pénitente à l’allure plutôt provocante. Nous repérons, sur les sculptures mettant en scène Zé Povinho, caricature du portugais moyen, les figures d’Obama et de Merkel parmi les personnages responsables de ses malheurs. Ces mises en scène des enjeux de l’économie mondiale et les répercussions sur les citoyens portugais se révèlent drôles, ironiques et terriblement cyniques.

 

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