Pour le dernier jour à Los Angeles, nous avions prévu une visite à The Broad sans attente particulière, même si les files s’étirant jusqu’à l’entrée auraient dû nous prévenir : attention, musée en vogue et peut-être même très intéressant à voir la diversité en âge, en milieu social, en langue des personnes patientant le long du trottoir.

On pénètre dans une immense caverne aveugle et pourtant tout en lumière ; on s’y sent à l’abri en compagnie d’œuvres d’art souvent monumentales, sans sentiment d’étouffement tant la circulation se fait fluide dans cet espace vaste, cloisonné mais sans fermeture, avec un éclairage brillant et diffus à la fois. Notre regard se concentre forcément sur ce qui est exposé car, pour regarder à l’extérieur, il faut s’incliner en suivant les obliques des alvéoles formant la paroi.

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Le musée réunissant des œuvres acquises par Edythe et Eli Broad se concentre sur l’art contemporain. Nous revoyons des sculptures de Jeff Koons d’un œil intéressé grâce aux jeux de reflets extraordinairement présents ici. La peinture monumentale de Takashi Murakami In the Land of the Dead, Stepping on the Tail of a Rainbow déroule ses couleurs et ses motifs presque psychédéliques le long de deux parois et engendre un spectacle continu de visiteurs prenant des positions souvent extravagantes pour s’adapter aux motifs de la partie de la toile devant laquelle ils posent.

Nous terminons notre visite en nous immergeant dans la chambre noire de l’installation vidéo The Visitors de l’artiste islandais Ragnar Kjartansson. Nous sommes habitées par la sensibilité, l’émotion, la délicatesse et l’harmonie de l’œuvre ; nous en ressortons pleines d’énergie pour notre vol de nuit vers la Nouvelle-Zélande.

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