« Dieu créa le Grand Canyon, mais c’est à Sedona qu’il vit », voilà comment certains décrivent cette région assez paradisiaque au décor de roches rouges et ocres enserrant une éclatante végétation semi-désertique.

Dans les années 50, Max Ernst s’y établit en compagnie d’autres artistes ; dans les années 70, ce lieu devint la capitale du New Age et, en novembre 2015, nous y posons nos valises pour quelques temps. Nous faisons partie des très nombreux touristes qui visitent cet endroit à la population presque exclusivement blanche et aux maisons cossues, en contraste marquant avec la mixité sociale du Nouveau-Mexique et la précarité de la Nation Navajo.

Pour faire face à la demande d’amateurs de vie spirituelle et mystique, de nombreux mages, gourous, thérapeutes et astrologues proposent ici toute sorte de services : photographie de l’aura, rééquilibrage des chakras et ateliers de méditation près des vortex qui contribuent à la célébrité de la région. Pour nous ressourcer, nous fréquentons surtout les sentiers de randonnées ; nous y rencontrons des promeneurs ordinaires et, parfois, des personnages un peu plus particuliers : un indien jouant de la flûte assis au sommet d’un pic ou un homme sifflotant sur le chemin qui nous offre, en cadeau de « Mère Nature », deux cœurs en pierre rouge. S’agissait-il de partager l’universel de l’amour, ou alors de nous guérir de tous nos maux ?

Pour en savoir plus : États-Unis : Sedona, capitale du New Age, Le Monde, 05.01.2011

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