On accède à Jerome accrochée à la pente par une étroite route en lacets et, comme à Isérables, on se promène dans la ville en passant d’une rue à l’autre par de petits raidillons.
Cette agglomération minière avec des hôtels, des bars, des églises et des bordels aujourd’hui fermés, a connu différentes fortunes de la fin du 19e siècle jusque dans les années 50 selon la richesse des gisements exploités et le cours des minerais de cuivre, d’or ou d’argent. Devenue ville fantôme, elle a été investie dans les années 70 par des communautés hippies dont on peut encore déceler çà et là quelques traces.
Aujourd’hui, des artistes et des artisans s’y sont installés et exposent leur travail dans les nombreuses galeries. Un marchand d’antiquité propose en vitrine un permis d’exercer la prostitution datant de la fin du 19e siècle. Étrange client qui ramènerait ce document chez lui comme un trophée, quelle drôle de victoire !