Ce premier matin à Glasgow, le soleil pénètre dans la chambre et pourtant nous sommes bien en Ecosse ! Quelques pas à l’extérieur suffisent à nous convaincre que le beau temps ici n’est que provisoire et que nos vestes de pluie s’avèrent indispensables, au moins pour nous protéger du vent.

Nous voilà dans les rues ternes et grises, occupées à repérer quelques bâtiments historiques un peu plus imposants que d’autres, témoignages de la prospérité des négociants de la fin du 18e et du début du 19e. Au Corinthian Club, nous visitons un bar de luxe à la décoration extravagante, détonnant avec l’environnement un peu triste de la rue que nous venons de quitter. Arrivées sur la place centrale de George Square avec la pluie, nous montons dans le bus effectuant le tour de la ville animé par les commentaires historiques ou anecdotiques d’un guide n’hésitant pas à pousser la chansonnette pour évoquer quelques célébrités s’étant produites dans le quartier populaire et vivant de l’est de Glasgow. Perchées au premier rang du bus, nous admirons la cathédrale gothique, les œuvres de Charles Rennie Mackintosh, de Norman Foster ou le Riverside Museum de Zara Hadid.

 

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Nous nous arrêtons au Kelvingrove Museum où nous découvrons avec intérêt les œuvres des « Glasgow Boys » qui, à la fin du 19e siècle, introduisirent une forme de réalisme en peinture et, pour certains d’entre eux, exécutèrent des portraits japonisants très étonnants. La stupéfaction vient, au deuxième étage du musée, du Christ de saint Jean de la Croix de Salvador Dali. Dans les années 1950, l’achat très contesté de ce tableau qui constitue aujourd’hui l’œuvre maîtresse du musée, fut le début d’une politique culturelle volontariste visant à relancer l’économie locale en crise à l’époque.

 

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À visiter les musées de la ville dont les trois quarts des salles étaient fermées à notre passage, nous ne sommes pas sûres que cette ligne de développement se soit poursuivie avec le même élan et nous doutons de son influence réelle sur la situation économique, à voir le nombre de passants à l’état de santé précaire, de mendiants et de femmes sans-abri.

 

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